Il y a quelques années, j'ai développé un intérêt soudain pour les sacs.

Enfin pas pour les sacs, parce que des sacs j'en avais déjà plein.

Non pour ZE sac, celui qui va avec tout dans toutes les situations, que tu dors avec tellement tu l'aimes et que tu n'en changes plus jamais.

Ayant une personnalité très originale et très affirmée, j'ai donc acheté le 24h de Darel. C'était drôlement sympa la vie avec Gégé, parce que dans le métro, il retrouvait toute sa famille. Au bureau aussi. Dans la rue aussi.

Bref, avec Gégé, on n'a participé à cette grande invasion de filles à fortes personnalités.

Et pi, au bout d'un an, une certaine routine s'est installé.

On ne se regardait plus comme au premier jour.

Parfois même, j'ose le dire, il m'agaçait, il me faisait un peu honte avec sa couleur trop classique, devant ses frères et soeurs qui jouaient les originaux.

Bref, il y avait comme de l'eau dans le gaz.

Et j'ai croisé Billy.

Mais Billy, c'était un rêve inaccessible.

Billy, c'était rejoindre une autre colonie de filles à fortes personnalités et franchement originales, encore plus pétasses que les gégés girls.

Et ça, c'était un peu de la science fiction.

Pi un jour, non, ce ne l'était plus.

Je suis rentrée chez moi avec Billy.

Très émue j'étais.

J'ai fais les présentations.

"Voici Billy, il est beau, il est magnifique, il va vivre avec nous".

"T'as acheté une bibliothèque IKEA ?"

Pffffffffft

Depuis, Billy et moi on file le parfait amour et pour raison d'exclusivité (et de bon goût), on a viré les bibliothèques du même nom.

Alors bien sur, on pourrait développer des tas de théories fumeuses sur le besoin de reproduction, de perpétuer l'espèce, de ne pas finir seul sans personne pour s'occuper de soi...

En même temps, non, on ne va pas faire ça.

Parce que, Einstein, mon fils ainé, il a d'autres théories.

Einstein, il est sympa, mais il a des raisonnements un peu compliqué pour moi parfois.

Mais Einstein est en enfant quand même.

Il court et saute partout, escalade et grimpe sur tout ce qu'il peut avec une prédilection pour les panneaux de sens interdit devant les commissariats.

Oui, Einstein est bizarre, je vous l'accorde.

sinon, il fait du bruit TOUT LE TEMPS, absolument tout le temps.

Bref, Einstein, je l'aime, mais il est fatigant.

En fait, c'est un enfant.

Depuis maintenant plus de 7 ans.

Et quand il était déjà enfant mais dans une version plus petite, il y a environ deux ans, il a cassé la barrière de l'escalier, la barrière-de-sécurité-pour-pas-que-les-nenfants-tombent-dans-l'escalier-mais-qu'en-fait-ils-tombent-quand-meme-il-suffit-de-passer-par-dessus.

Alors forcément, très mécontente j'étais.

Et bêtement j'ai crié.

Et calmement il m'a regardé avec ses grands yeux d'enfants de Chat Poté.

Et il m'a dit : "ben t'avais qu'à pas avoir d'enfant si t'aimais pas les bêtises".

...

Calmée j'étais.

Pas zen.

Mais calmée.

Il m'a demandé en mariage !

Que dire ?

Ben oui, d'accord, mais bon pourquoi ?

Peut être parce qu'il a toujours su comment s'y prendre avec moi.

Par exemple, un de ses premiers cadeaux, c'était ça :

Alors forcément...

Bon.

Soit.

Je précise, je n'ai pas exactement 75 ans, et lui non plus.

Il a brocanté pour trouver ça.

Mais une couverture, reste une couverture (oui, j'ai eu 5 en philo au bac).

Parce que à l'intérieur, on trouve une foultitude de conseils glamours, pratiques, des idées déco...

Allez pour reprendre un célèbre slogan, le poids des mots, le choc des photos :

en cliquant dessus vous avez la taille réelle.

Pour ceux qui ont la flemme, la légende de la photo c'est "Le matériel de bricolage est de plus en plus léger, maniable, facile à utiliser. Bref, les femmes ne craignent plus de s'y mettre. Pendant ce temps, les hommes les regardent avec une certaine admiration".

Alors petite précision tout de même, à l'attention de l'auteur, on ne "craint" pas de s'y mettre, c'est juste que ça nous "emmerde copieusement".

Une autre, qui nous a beaucoup aidé pour la déco de la chambre des enfants :

wawawawa que vous vous dites, impressionnés que vous êtes.

Comme je vous comprends.

Un jour, je me suis dit que la vie de quartier, c'était pas fait pour les chiens, et n'appartenant pas moi même à la race canine, j'ai donc décidé de m'investir dans la vie de mon quartier.

Bon, en fait, il y avait un genre de consultation pour savoir ce qu'une petite placette allait devenir, et on a demandé aux habitants ce qu'ils voulaient.

Je suis donc allée à la réunion.

Edifiante, la réunion.

En fait, je pense que la démocratie, ce n'est pas une bonne idée.

Et le participatif, encore moins.

Parce que c'est n'importe quoi.

Je classerais les participants en deux catégories pas trois, parce que ça deviendrait fatigant:

• les ceux qui voient de la racaille-casseur-dégradant pour le plaisir (y disent jeunes pour faire plus court)
• les ceux qui pensent que la placette, c'est une extension de chez eux et que donc ils vont pouvoir étendre leur mauvais goût aux yeux de tous.

Et les qui réfléchissent, où qui sont ? ben ils sont sous représentés, moi je te le dis. J'en fais même pas une catégorie. Pourtant ceux là, ils cherchent, ils posent des questions, ils se renseignent, ils ne regardent pas TF1, oui, là je m'égare un peu, mais bon.

DONC, la démocratie, c'est nul, il faut donner le pouvoir à ceux que j'aurai décidé moi même personnellement, c'est-à-dire : le monsieur qui a un beau regard, la mémé qui sait même pas pourquoi elle est là mais qui nous a bien fait rigoler, le jeune qui pensait qu'il y avait un concert gratos et qu'était bien déçu, la prof de techno, et ma gardienne parce qu'elle me garde toujours les colis pour pas que je fasse la queue à La Poste.

La prochaine réunion, c'est dans un mois.

J'irais pas, j'ai sieste ce jour là.

Avant, quand j'étais folle, j'allais voir le Docteur CharlesHenry (9), un docteur pour fou. Un sikiatre quoi

Assez logique en fait.

Chez les docteurs pour fous, ça se passe un peu comme chez docteurs normaux : tu rentres et tu attends dans la salle du même nom.

Mais le problème c'est que dans la salle d'attente, parfois, il y a d'autres fous.

Mais pas des fous comme toi.

Des fous que tu sais pas koitesse leur folie.

Donc, tu t'isoles : tu lis.

Donc je lisais.

Mort à crédit, de Céline.

Folle oui, mais folle de bon goût tout de même.

Et entre un autre fou(9) sans pinceau ni échelle, je tiens à le préciser. Un qui voulait parler.

> Lui : qu'est ce vous lisez ?

> Moi : Mort à Crédit

> Lui : C'est un polar ?

> Moi : euh, non.

> Lui : Ah moi, j'aime bien les polars. C'est de qui ? C-é-l-i-n-e (qu'il déchiffre en se penchant). Une anglaise ? ah ben c'est sur, les anglaises, elles sont drôlement fortiches en polar.

Ben je trouve que le travail de docteur des fous, ça doit pas être rigolo tous les jours.

Ou alors si.

Normalement, en tant que bonne feignasse, je ne devrais pas faire de sport.

On est d'accord.

Mais là, franchement, c'est pas vraiment du sport.

Le but du jeu, c'est de regarder un jeune homme musclé et bronzé faire le con des exercices sur le bord d'une piscine et rien d'autre d'essayer de faire la même chose mais DANS l'eau.

(Oui, parce qu'au début, je comprennais pas pourquoi il était parfois sur une chaise. Ben en fait c'était pour imager que nous, DANS l'eau, on devait être en position assise, mais sans chaise, si tu me suis. Juste avec tes muscles. Ou pas. Fin de la parenthèse merci).

Bon, si tu as bien tout suivi, j'ai pas tenu le cours entier.

Mais c'était très rigolo en fait.

Parce que les autres sirènes, elles étaient supers sérieuses, genre Muriel Hermine, tu sais la nageuse synchonisée avec on ne sait pas trop quoi.

Et il y avait une sirène(0.5, pour l'encre), plutôt proche de la boite de sardine, côté âge et physique, elle avait un big tatouage sur le bras. Très coloré, le tatouage.

C'était un chien, un genre d'épagneul je crois, mais je ne vous garantis pas la marque je n'y connais rien.

Alors à la fin, je lui ai demandé si c'était le sien, de chien.

Elle a dit oui, qu'il était décédé dans un stupide accident de caravane.

C'est dommage que le prof m'ai dit que ce n'était pas utile que je revienne (rapport à ma musculature optimale et mon corps de sirène je suppose), parce que j'aurais bien en savoir plus sur cet accident de caravane.

Mais qu'est-ce donc que le PAD vous demandez vous totalement interloqués face à ce néologisme qui, non, n'est pas hippique.

Bon, je m'interromps deux secondes, j'ai considéré que vous êtiez plusieurs, 1. à lire ce message, 2. à vous interloquez. Je sais, c'est prétentieux.

Je l'ai reconnu une bonne fois pour toute, mon attitude ici sera melonesque.

Ca, c'est fait.

Donc, le PAD.

Le PAD, c'est le Potentiel A la Déconne.

Car voilà, je connais pleins de gens sympathiques (si j'ai des amis, je vous merde), mais ce qui fait que certains lavent plus blancs que d'autres, c'est leur PAD.

Donc, à partir de dorénavant, si je parle de quelqu'un, j'indiquerai entre parenthèse, son PAD (note sur 10).

Par exemple, "hier, j'ai déjeuné avec Simone (1.5) et je m'a fait chier".

Je ne dirais pas bonjour à la voisine.

Je claquerais le portillon du métro au mec derrière moi qui ne trouve pas son Navigo. En plus il est moche. Le mec.

Je ne ferais rien qu'à passer des coups de fil perso ce matin.

Je demanderais à une collègue de me rapporter un sandwich ce midi. Et une tarte au citron.

Je ne prendrais pas les RDV chez le dentiste pour les enfants.

Je m'endormirais en réunion cet après midi.

Je ne speederais pas pour attraper le métro. Enfin si, un peu, sinon mes pouics vont gueuler, seuls, à la sortie de l'école.

Je ne rangerais pas mes chaussures en arrivant. Les pouics SI.

On commandera des pizzas.

Je trainerais devant la télé.

J'irai me coucher, même pas démaquillée.

Et lundi sera ENFIN terminé.

Et pour quoi ce blog.

Alors si on commence dès le début par les questions cons, forcément, ça va pas être facile.

Donc, en clair, j'en sais rien, on va dire : "comme ça et pourquoi pas".

Pour la ligne éditoriale, je fais un régime et on en reparle.

Woualà, j'inaugure les JDMDM (Jeux De Mots De Merde).

Ca, c'est fait.

C'est lancé.

Les carottes sont cuites.